Cet accrochage était consacré à la période 2005-2006. Ce sont des tableaux dont le fil conducteur est l’enfance. C’est un hommage à une partie de la vie très créatrice où chacun peut se reconnaître. Plus on vieillit, plus on se rapproche de l’enfance, c’est un vieil adage populaire. 

Elevée par ma grand-mère en Picardie, je trouvais des émerveillements dans des choses très simples : petits bouts de ficelle, boite de boutons dépareillés, raphia pour retenir les plantes. Objets de peu de valeur mais O combien riches, que l’on accumulait au cas où…Je les  utilisais comme un enfant peut le faire : tricots toujours commencés et jamais finis, essais de couture peu probants, chaînettes tricotées maladroitement. C’était une enfance privilégiée car l’on n'avait rien de matériel ; un crayon bleu, un crayon rouge et une feuille de papier que me donnait le boucher tous les samedis ; l’imaginaire prenait le relais. Je pouvais rester les yeux dans le vague sans que personne ne me demande d’exécuter une quelconque action, je n’avais pas besoin de prouver que j’existais. C’était le luxe absolu.

Sur les papiers que j’expose, se retrouvent tous ces émerveillements d’enfance et les collages d’or reflètent cette petite enfance dorée dans un milieu que l’on qualifierait aujourd’hui de « socioculturel défavorisé ». J’ai eu l’opportunité d’étudier la peinture dans toutes ses techni ques, dans sa composition. En 1990, un style est sorti de moi sans crier gare et jaillissant comme un volcan, il a fallu l’apaiser, le maîtriser et le pondérer. Cela s’est fait au fil du temps et parallèlement à ma carrière d’enseignante que j’ai commencée et terminée à Aubergenville.

Une autre des composantes de ma peinture est l’attachement à la nature qui n’est pas un décor comme le mot « environnement » le laisserait à penser, mais nous ne sommes qu’une  partie d’elle. Dans le jardin de Picardie, je trouve des plumes, dans le grenier des papillons et je ne peux m’empêcher de les déterminer scientifiquement parlant et transmettre ces richesses à mes petits-enfants.

J'habite à Bouafle, cité des ancêtres de mon mari et toute cette ruralité y est fortement présente aussi. J’y possède un atelier et l’on peut venir me voir accompagné d’enfants.

Danielle DUMONTEL

 

Sauvegarder
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
En savoir plus
Chariot de la boutique
Chariot de la boutique
Accepter
Décliner